Artiste peintre né en 1962 à Le Cateau-Cambrésis dans le Nord de la France. Vit et travaille à Fontaine-au-Pire (Nord).
Assistant d’enseignement artistique spécialisé. ville de Caudry depuis 1989.
Animateur de l’atelier d’éveil aux arts plastiques de l’office municipal de la culture de Caudry depuis 1990.
Didier Caudrelier est un autodidacte qui, à une connaissance académique des différents courants artistiques, oppose une approche sensitive résultant de rencontres, de coups de cœur et d’une réflexion personnelle qui nourrissent une production artistique originale et forte. Il donne à voir avec émotion une figuration différente.
« Mettre l’abstraction au service de la figuration».
Didier Caudrelier est un héritier de l’addition de l’expressionnisme Allemand (Otto Dix, Edward Munch. Egon Schiele, Oskar kokoschka…) et l’expressionnisme abstrait américain (Jackson Pollock). Sa figuration émergent d’une abstraction produite par le dripping et la projection généreuse de couleurs sur des reliefs de matière (copeaux, sciure….) qu’il glane au détour de nombreuses marches en forêt, lieu d’inspiration s’il en ait pour Didier Caudrelier .
Dans ses encres la projection est aussi présente mais c’est surtout par des jets d’écritures automatiques, de lignes nerveuses, instantanés et aléatoires qu’il commence son œuvre. Le prolongement de son travail dans les deux cas consiste en une étape d’observation afin de saisir les images émergentes de l’œuvre abstraite, à la manière du test de Rorschach laissant son inconscient le guider. Puis, fébrile et excité à la foi, à coup d’ombres et de lumières Didier Caudrelier va (comme il dit) « rendre visible aux « regardeurs » l’image qui lui est apparue.
Jean-Marie Bille.
« Au fond des bois, j’ai trouvé une matière résiduelle issue du travail des hommes-bûcherons qui, sur la toile, amènent des reliefs nous cachant un monde enfoui au plus profond de cet amalgame. Pour le dévoiler, j’entreprends un travail fondé sur l’aléatoire à partir de projections généreuses de couleurs sur ces reliefs. Je dois à présent sortir le sujet de sa représentation abstraite et le rendre visible aux « regardeurs ». Ainsi, naissent des personnages qui nous racontent leur histoire, notre histoire.
Là, ils se regardent pour mieux s’attirer, ici ils se parlent pour s’avertir, là nous appellent pour prévenir ou dénoncer. D’autres nous évoquent l’enfance, la maternité, la peur, le temps qui passe est ici… présent ».
Didier Caudrelier.
Dans mon récent travail.
Depuis longtemps la forêt m’offre la matière essence de ma création et durant tout ce temps je pensais à lui rendre hommage.
Dans mon récent travail, je suis sans cesse pris par le désir d’aller découvrir et de partager la beauté et les mystères de la forêt. C’est pour cela que j’accumule, sur des carnets de croquis, dans mon appareil photo et dans ma mémoire, des traces et des pensées que je ramène à l’atelier pour les retranscrire sur la toile.
Je ne me contente jamais de ce que l’on voit simplement. J’ai l’exigence de regarder toujours au delà les apparences, j’apporte une forme poétique, je crée des atmosphères. Je veux que le regard sur mes toiles suscite des émotions.
Il s’agit de capter le regardeur par la couleur, la lumière, de le convier au voyage de lui faire découvrir cette forêt autrement.
Avec mes premiers plans proches de l’espace occupé par le regardeur, des matières pour marquer les reliefs d’un tronc, d’une branche, j’amène ce dernier à se projeter plus facilement « à entrer dans la toile» aller au delà du sujet, vers un imaginaire personnel.
L’importance de l’imaginaire et le plaisir de la découverte font que le regardeur doit faire l’effort de créer son histoire, c’est le chemin qui le conduit vers l’œuvre, avant d’éprouver le bonheur de vivre avec.
Didier Caudrelier